Mairie
Couilly-pont-aux-Dames

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eglisedenuit2L’église Saint-Georges : monument historique

Si aucun vestige de l’abbaye ne subsiste, en revanche, à Couilly même, l’église paroissiale est un monument historique du plus haut intérêt. Si l’abside présente un joli décor du XVIè siècle, la façade principale refaite a peu d’intérêt, mais entrons vite.
Le mélange des styles surprend. La partie la plus ancienne de l’église est l’étage inférieur du clocher qui constitue la troisième travée de la nef actuelle, prolongée vers l’ouest au XVIIè siècle par deux travées, flanquée de bas-côtés dont l’un, celui du nord, a été ensuite démoli pour la construction d’un presbytère aujourd’hui disparu. La question se pose de savoir si ces deux travées nouvelles ont remplacé une nef plus ancienne ou si, au contraire, on ne se trouve pas en présence d’un ancien clocher-porche analogue à celui de Créteil.
L’existence à l’ouest du clocher de deux contreforts que la construction du XVIIè siècle n’a pas cherché à dissimuler rendrait cette dernière hypothèse plausible. Quoiqu’il en soit, le visiteur admirera les quatre piliers romans qui soutiennent le clocher, surmontés de chapiteaux ornés de feuilles de fougère et de masques que l’on peut dater du premier quart du XIIè siècle, soutenant une des plus anciennes voûtes sur croisée d’ogives.

Les deux travées suivantes de la nef, flanquées de bas-côtés, ont été édifiées au XIIIè siècle, comme en témoignent les quatre piles rondes surmontées de beaux chapiteaux à crochets qui subsistent, mais toute cette partie de l’église a été remaniée au moment de la construction du chœur au XVè siècle. La façon dont la première travée du chœur s’appuie par tout un jeu de colonnettes sur les deux dernières piles du XIIIè siècle vers l’est, n’est pas la moindre curiosité de l’église de Couilly.

Le chœur a enfin été achevé au début du XVIè siècle par la construction du chevet pentagonal éclairé par cinq longues fenêtres et dont les ogives se rejoignent sur une large clef pendante qui a déjà tous les caractères de la Renaissance.

De grands tableaux et diverses pièces de mobilier sauvés de la destruction de l’abbaye de Pont-aux-Dames retiendront l’attention, en particulier sous le clocher une toile longtemps attribuée à Le Brun, représentant le mariage mystique de Ste Élisabeth de Hongrie. Mais on admirera surtout contre la dernière colonne du bas-côté droit, une petite statue de marbre blanc de la Vierge à l’enfant du XIVè siècle, beau spécimen de la fameuse école de Jeanne d’Evreux qui est le joyau de l’église de Couilly.

Enfin, avant la sortie de l’église, le visiteur curieux ne manquera pas de lire sur la face sud de la première pile du clocher, l’inscription rappelant la sépulture, en cet endroit, de Noël et Claude Berthault, dont les ancêtres puis les descendants ont exercé de père en fils la charge de notaire royal à Couilly, sans interruption de 1202 à 1817. On connaît peu de cas d’aussi longues dynasties bourgeoises.