Mairie
Couilly-pont-aux-Dames

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Notre village est traversé par une rivière, le Grand-Morin, mais aussi deux de ces affluents : le Ru du Corbier et le Ru du Mesnil. Ces enfants terribles nous occasionnent de terribles inondations, mais le Grand Morin et même le Ru du Mesnil, ont contribué par le passé à l'économie locale de la vallée avec des moulins alimentés par les rivières, permettant de produire par les meules de l'huile, des farines, ....

Aujourd'hui, seuls subsistent quelques bâtiments de cette belle histoire du passé, certains moulins ayant été hélas détruits, comme celui de Champigny ou de la Rouette alimentés par le Mesnil (ce dernier étant situé sur la commune de Quincy-Voisins à Moulignon), ou plus récemment celui de Hérouin (sur le site des anciens abattoirs à Pont-aux-Dames).

Le Grand-Morin, rivière navigable, prend naissance à Lachy, au nord-ouest de Sézanne et se jette dans la Marne à Condé-Sainte-Libiaire et Esbly. Sa longueur sur le territoire de Couilly est de 3.900 mètres. Aujourd’hui, la rivière n’est plus utilisée pour la navigation. Outre les promeneurs qui profitent l’été de sa fraîcheur, ou les membres de clubs de kayak qui utilisent les barrages des anciens moulins, les pêcheurs de l’association de pêche "l'Epinoche" ou d’autres passionnés de pêche, viennent attraper carpes, perches, tanches et autres truites dans la rivière.

La rivière au passé : l’économie du Grand-Morin

En 1877, entre les communes de Couilly et de Saint-Germain, on dénombrait 9 moulins à eau. En suivant le cours de la rivière, on peut apercevoir les moulins de Gilles ou de Martigny, de la Sault (moulin à tan), d’Arnoult ou du Petit-Pont ou de Herrouin(moulin à grain), de Talmé (moulin à huile) et enfin de Quintejoie (moulin à grain).

Sur le ru du Mesnil, deux moulins de minoterie étaient en activité : celui de Champigny, et celui de la Rouette. Aujourd’hui ne restent que les décombres de leurs édifices.

En 2006, sur le site des abattoirs de Pont-aux-Dames, un incendie a ravagé le moulin de Herouin. La perte est hélas définitive et constitue l’épilogue d’une lente et longue déchéance (le bief est depuis longtemps envasé et recouvert de friches...).

Au-delà des activités de de moulins et tanneries, signalons que jusqu’au début du 20ème siècle, le Grand-Morin était relié, par une porte à canal, à la branche alimentaire du canal de l’Ourcq par Esbly. Par ce passage, les péniches venaient chercher les denrées et les matériaux qui étaient transportées par voie fluviale.

Cette porte, située à St Germain-sur-Morin, non loin du Pont reliant nos deux communes, a été fermée et une action intercommunale tente de restaurer cette branche alimentaire qui s’envase progressivement.

Nous vous proposons ci-dessous un petit diaporama de photos et de cartes postales anciennes des moulins.

Le moulin de Quintejoie
Le Moulin de Quintejoie
Le moulin de la Sault
Le moulin de Lasault

De l’importance de la préservation des barrages

Le Grand-Morin est une rivière connue pour ses caprices. Elle est effectivement répertoriée comme un cours d’eau qui a un comportement de "torrent de montagne". En effet, la nature argileuse des terres des coteaux et l’afflux important d’eau provenant de ses affluents (Aubetin, Vannetin,...) impliquent l’apport soudain et massif de fortes quantités d’eau.

A Couilly, il était fréquent de retrouver la rue principale sous l’eau, les crues de 1910 voire de 1958 sont ainsi restées dans les mémoires. Plus récemment, il arrive de temps en temps que des maisons aient les pieds dans l’eau. En juin 2016, les rivières se sont cruellement rappelées à nous, le village ayant subi une inondation très rapide (avec un comportement atypique lié à l'apport très rapide des ruisselements d'eaux de pluie générés par l'urbanisation galopante de certains secteurs, sans intégrer les outils de gestion et de rétention de ces eaux de pluie). L’urbanisation galopante des environs a renforcé ce caractère naturellement fougueux de la rivière. Pour gérer ces crues subites et les écrêter, le syndicat intercommunal du Grand-Morin a mis en place un système de gestion de la rivière basée sur le pilotage concerté des barrages encore en fonctionnement mais dont l'éposiode de juin 2016 a hélas démontré son insuffisance. Ainsi, il avait été possible depuis une dizaine d’années, de réduire sensiblement la fréquence et la gravité des inondations à Couilly, nous savons aujourd'hui que ces moyens doivent être complétés par la création de nouveaux bassins de rétention en amont dans la vallée.

Certains barrages (comme celui du Moulin d’Arnoult) devront encore être rénovés, à un prix élevé. Toutefois, en regard du coût des dégâts matériels occasionnés par une inondation, sans oublier l’impact psychologique fort de retrouver sa maison dans l’eau, ces investissements mériteront d’être budgétisés dans les prochaines années ; c'est probablement dans le cadre intercommunal avec la récupération par cette dernière de la compétence associée en 2020 que les moyens devront être trouvés.

Au-delà, les barrages sont essentiels pour préserver le Grand-Morin tel qu’il est. Ainsi, sans les barrages, cette rivière serait peu profonde et ses berges s’écrouleraient sous l’effet de l’assèchement. Dès aujourd’hui, un habitant dont la maison est situé sur une île rencontre de réelles difficultés de soutènement, l’abaissement du niveau des eaux mettant à l’air des pilotis en bois (vieux de plusieurs siècles) et désormais soumis à la pourriture (car mis à l’air libre).

Le barrage du moulin de Quintejoie
Le Barrage du Moulin de Quintejoie
Plus largement, le S.A.G.E. des Deux Morins qui vient d’être mis en place cherchera à renforcer la gestion concertée des rivières et cours d’eau des bassins versants du Petit Morin et du Grand-Morin.